Nous sommes ravis de vous annoncer la soutenance de thèse de Dylan Moinse le jeudi 17 avril 2025 à 09h00.
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Lieu de soutenance : Maison des Mobilités Durables, Lille (à valider auprès de l’ED)
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Intitulée de la thèse : Le modèle urbain du Transit-Oriented Development revisité par la mobilité individuelle légère émergente. Une investigation dans la région Hauts-de-France
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Résumé :
Le regain d’intérêt pour le vélo et la micro-mobilité s’inscrit dans une transformation plus large des pratiques de mobilité, intégrées dans des chaînes de déplacement intermodales. Dans ce contexte, cette recherche interroge l’intégration de la mobilité individuelle légère dans les stratégies de Transit-Oriented Development, en explorant son potentiel à répondre aux défis des « premiers et derniers kilomètres » du transport public, et ainsi à renforcer le modèle urbain sous-jacent. L’objectif central de cette recherche doctorale est d’identifier les dynamiques d’usage de ces stratégies de mobilité, d’en analyser les facteurs déterminants et d’évaluer leurs effets sur l’accessibilité des quartiers de gare, à différentes échelles spatiales. À cette fin, elle propose une extension du concept d’aménagement, en intégrant la mobilité individuelle légère à l’urbanisme ferroviaire. Cette déclinaison, désignée sous le terme de Micromobility-based Transit-Oriented Development, vise à enrichir les cadres théoriques et opérationnels existants, en prenant en compte les évolutions récentes du paysage de la mobilité. Ce travail repose sur un dispositif méthodologique mixte, appliqué au périmètre régional des Hauts-de-France. Il combine une revue systématique de la littérature ; une enquête de terrain auprès des cyclo-voyageur·se·s en gare, incluant des séances d’observation quantitative, l’administration d’un questionnaire et la réalisation de parcours commentés ; ainsi qu’une modélisation géostatistique revisitant l’outil « nœud-lieu », à la lumière des (nouvelles) proximités géographiques. Les principaux résultats mettent en évidence le caractère émergent des pratiques intermodales en gare, en grande partie impulsé par l’essor de la trottinette électrique. Ces combinaisons modales, encore largement sous-évaluées, permettent de tripler la couverture d’accessibilité aux populations et aux destinations. Par ailleurs, cette investigation révèle des inégalités de genre marquées dans les pratiques intermodales, exacerbées lorsque les environnements urbains se révèlent hostiles à la mobilité active. En établissant une classification des gares de la région, elle démontre que l’intégration de la mobilité individuelle légère possède un potentiel considérable pour stimuler la fréquentation des nœuds, sans nécessiter de reconfiguration ou d’investissement lourds. En somme, le développement du « système vélo », en tant que catalyseur de l’intermodalité, contribue à consolider l’articulation entre le réseau de transport public et le système urbain.
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Composition du jury pour la soutenance de thèse :
– Ahad AMINI PISHRO (examinateur) Associate Professor – Civil Engineering Department
– Laurent CHAPELON (rapporteur) Professeur des Universités – Laboratoire de Géographie et d’Aménagement de Montpellier (LAGAM)
– Chia-Lin Chen (rapporteure) Senior Lecturer – Department of Geography and Planning University of Liverpool (UoL)
– Sophie HASIAK (invitée) Chercheuse – Mobilités, Aménagement, Transports, Risques et Société (MATRiS) – Cerema Hauts-de-France
– Alain L’HOSTIS (directeur de thèse) Directeur de Recherche – Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT) Université Gustave Eiffel
– Patrick RÉRAT (examinateur) Président du jury – Professeur – Institut de géographie et durabilité (IGD) Université de Lausanne (Unil)