Olivier Bonin a brillamment soutenu son Habilitation à Diriger des Recherches à Besançon le 27 mai 2019
Résumé :
La géographie, pour étudier les formes de la Terre et de son peuplement, fait appel depuis l’antiquité à la cartographie, modélisation analogique du monde particulièrement adaptée à la description des formes, des arrangements spatiaux et des relations spatiales, soit des informations de nature qualitative, dont le sens émerge lors de la lecture des cartes. Le tournant théorique et quantitatif de la géographie a vu se développer de nombreuses approches formelles et numériques de modélisation qui, paradoxalement, intègrent plus difficilement la question du sens dont est investi l’espace lors des activités humaines. Je propose dans ce travail un cadre formel de modélisation visant à expliciter le sens et les valeurs spatiales, en revenant, par une approche phénoménologique, aux différentes formes de perception des individus et des communautés humaines, pour dégager des principes généraux qui sont ensuite mathématisés par des techniques du courant des sciences de la complexité. Trois modèles en lien avec la morphogenèse urbaine illustrent différentes facettes de ce cadre général modélisation visant à donner du sens à l’espace.
Le jury était composé de :
– Alessandro Sarti, Directeur de Recherche CNRS à l’EHESS et associé au Collège de France (Rapporteur externe)
– Gabriel Dupuy, Professeur des Universités émérite à Paris 1 (Rapporteur externe)
– Jean-Philippe Antoni, Professeur des universités – Université de Bourgogne – Laboratoire TheMA (Rapporteur interne)
– Geoffrey Caruso, Professeur des Universités – Université du Luxembourg – Maison des Sciences Humaines (Examinateur)
– Cyrille Bertelle, Professeur des Universités – LITIS – UFR Sciences et Technologie – Université Le Havre (Examinateur)
– Pierre Frankhauser, Professeur de Universités émérite – Université de Franche-Comté – Laboratoire TheMA (Garant)
Olivier Bonin (découvrir sa page personnelle)