Passionné par les enjeux énergétiques et du changement climatique, j’ai mené ma première expérience de recherche au cours d’une année de césure pendant mon cursus d’ingénieur agronome en concevant, montant et portant le projet « ChallenGES Tour » (2007-2008). Le coeur de ce projet était constitué de rencontres et entretiens avec des acteurs locaux de la lutte contre le changement climatique dans une vingtaine de villes européennes afin d’identifier leurs initiatives, de les décrire et les analyser (en partenariat avec Energy Cities). Ce projet a posé les bases de mon orientation vers ces enjeux.
Après un stage de recherche au sein de la société ACTeon visant à analyser les premières expériences de plans climat énergie territoriaux (2009), j’y ai été recruté comme consultant. En quatre ans, j’ai pris part à une douzaine de projets traitant des enjeux énergétiques et du changement climatique au service d’institutions publiques locales, régionales ou nationales. J’ai notamment été chef de projet pour l’analyse des schémas régionaux climat air énergie (pour l’ADEME et le Ministère de l’écologie ; 2011-2013) et contribué à la prospective nationale « Explore 2070 » impliquant plusieurs équipes de recherche et portant sur les conséquences du changement climatique sur les hydrosystèmes et les milieux côtiers (2010-2012).
C’est au cours de cette expérience que j’ai identifié ce qui deviendra mon sujet de thèse. Motivé par mon goût prononcé pour la démarche de recherche et des questions méthodologiques portant notamment sur la prospective, j’ai écrit un projet de recherche que le Centre de Mathématiques Appliquées (Mines ParisTech) m’a permis de porter (cf. résumé de thèse).
Parmi les questions soulevées à l’issue de ces travaux figuraient plusieurs interrogations liées à l’émergence d’une technologie qui fait à ce moment-là régulièrement parler d’elle : le véhicule sans chauffeur. A quel point cette technologie peut-elle transformer nos modes de vie ? Qu’implique-t-elle en termes de demande énergétique ? Quelles méthodes permettent d’anticiper ces changements ? Le post-doctorat proposé par le LVMT et démarré en juin 2018 constitue le cadre idéal pour explorer ces questions (cf. projet de recherche).