Thèse sous la direction de Laetitia Dablanc et Gilles Jeannot.
Description du travail de thèse :
Droit du travail et ubérisation, droit de l’environnement, droit de l’urbanisme, questions politiques et sociologiques autour des paradoxes de la ville du quart d’heure, la logistique urbaine multiplie les questions nouvelles de politique publique. Elle engendre même de nouvelles formes d’action publique, à l’instar de la médiatisation des batailles contre la nouvelle économie numérique. L’ensemble de ces mutations et de ces tensions renforce ainsi la politisation des enjeux de la logistique urbaine. Cette entrée de la logistique urbaine dans le débat public s’est particulièrement illustrée à travers la récente controverse opposant les dark stores du quick commerce à la ville de Paris (2020-2023). L’ambition du présent travail est donc d’interroger les forces sociales en action dans la construction des problèmes publics liés au dernier kilomètre de la livraison. L’enjeu est de comprendre ce que la formulation de ces problèmes révèle en plein et en creux du traitement de ces défis : partage de l’espace public, travailleurs du dernier kilomètre de la livraison, modes de consommation et pollution. Du récit édifiant des centres-villes menacés par l’apparition de magasins fantômes (dark stores) au droit de circulation des transporteurs entravé (ZTL), l’objet de cette recherche est d’analyser le rôle des activités logistiques à l’aune des gestes politiques posés par les acteurs des grands centres urbains.
Thématiques de Recherche