J’ai soutenu ma thèse en juin 2017 : « Interaction entre vitesse et morphologie urbaine : de la ville de l’automobile à la ville des transports collectifs »
Cette thèse s’intéresse à l’étude de la relation entre l’urbanisme et la morphologie urbaine d’un coté, et les caractéristiques de mobilité de l’autre. Le projet de thèse investit un segment de cette thématique qui est l’étude des caractéristiques formelles et fonctionnelles dans la ville, en lien avec des lignes de transport collectif (TC), et qui peuvent conduire à identifier ce qu’est une ville des transports collectifs.
Trois points sont à relever :
- la thèse s’intéresse à ce potentiel de modification spatial dans l’espace de la première couronne des métropoles, entre le centre et la périphérie, traditionnelle opposition pour étudier la relation entre l’urbanisme et le transport. Cet espace concentre plusieurs caractéristiques dont les plus importantes, selon notre point de vue, sont a) la proximité d’un réseau lourd important, mais incapable de répondre à toute la demande de transport et b) un potentiel de mutabilité des tissus mal définis et qui peut être étudié en relation avec le TC. L’hypothèse sous jacente est que, malgré la forte pression sur le foncier et sa rare disponibilité dans la première couronne, les tissus urbains s’apprêtent aux modifications et il serait intéressant de les accompagner, voire de s’appuyer dessus, pour développer des projets de transport, qui ne sertont pas obligatoirement des projets de transport lourd.
- la thèse s’intéresse au potentiel du TC de surface à induire une modification dans l’organisation fonctionnelle et formelle de l’espace urbain, elle-même capable d’améliorer le report modal de la voiture particulière (VP) vers les TC, en se focalisant sur un TC moins étudié qui est le bus. L’hypothèse sous jacente est la possibilité de tout mode, peu importe sa nature, de modifier la structure et l’organisation de l’espace urbain, et à induire, dans un rapport de réciprocité, un renforcement dans l’usage des TC.
- en dernier point, l’échelle locale est privilégiée, afin de réaliser la ville des courtes distances, en opposition à la ville étalée et dispersée qu’on connait depuis des décennies. Cette échelle locale est également l’occasion de venir en complément par rapport à la théorie du « Transit Oriented Development » (TOD) qui tend à créer des « îles » de forte concentration et forte intensité urbaine le long d’un axe structurant à grande vitesse et à grande capacité. Mais un risque apparait, celui d’une accentuation des disparités entre des « quartiers TOD » s’appuyant sur les TC et le reste de l’espace fortement dépendant de l’automobile. L’hypothèse soutenue est la nécessaire complémentarité entre modes de transport lourds et légers qui ne doit pas occulter, à différents niveaux, la recherche d’adéquation avec l’environnement urbain autour.
Aménagement pour le bus 183 sur la RD5
Photo prise au niveau de l’Avenue de Verdun à Ivry-sur-Seine, le 11 juin 2011
Biographie, parcours
Après un Master CIMO (CIté et MObilité) à l’Institut d’Urbanisme de Paris (actuellement Ecole d’urbanisme de Paris, Université Paris-Est), j’ai rejoint le LVMT pour y réaliser mon doctorat sous la direction de Jean Laterrasse. J’ai soutenu ma thèse intitulée « Interaction entre vitesse et morphologie urbaine : de la ville de l’automobile à la ville des transports collectifs » le 14 juin 2017 à l’Université Paris-Est.
J’ai bénéficié d’un financement IFSTTAR.
Mon CV