Emma PELTIER soutient sa thèse intitulée De marge en marge, les mobilités au centre du quotidien des femmes « roms ».
jeudi 11 mai à 14h
salle A 219 du bâtiment Bienvenüe à Champs-sur-Marne
Le jury est composé de
- Marianne Blidon, maîtresse de conférences HDR en géographie, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, rapporteuse
- Caroline Gallez, directrice de recherche, Université Gustave Eiffel, directrice
- Stefan Kipfer, professor in urban studies, York University, examinateur
- Pierre Lannoy, professeur de sociologie, Université libre de Bruxelles, examinateur
- Corinne Luxembourg, professeure en géographie et aménagement, Université Sorbonne Paris Nord, examinatrice
- Élise Roche, professeure en urbanisme et aménagement, Université Lumière Lyon 2, rapporteuse
Résumé
Située au croisement des études de genre et des études urbaines, cette thèse s’intéresse aux mobilités de femmes roumaines identifiées comme roms vivant en bidonville, en hôtel social ou en village d’insertion entre l’Île-de-France et la Roumanie. L’enquête ethnographique menée à leurs côtés révèle la place prépondérante des mobilités dans leur vie quotidienne et cela à différentes échelles. Ressortissantes de Roumanie, elles ont une pratique transnationale de l’espace européen depuis la chute du régime communiste. Occupantes sans droit ni titre ou hébergées dans des dispositifs à durée limitée, elles sont régulièrement en situation d’errance. Éloignées du marché de l’emploi et discriminées dans l’accès aux droits, leurs revenus reposent sur des activités économiques réalisées dans l’espace public. À travers l’étude du travail domestique mobile et de l’accès à la ville depuis leurs différents lieux de vie, j’explore la manière dont l’antitsiganisme et le genre modèlent les mobilités quotidiennes et, en retour, comment les femmes, dans leur pratique de mobilité, déjouent la place que leur assignent le racisme et le genre. Les descriptions fines des pratiques et des accessoires de mobilité permises par des observations en mouvement menées sur le temps long donnent à voir l’espace domestique et l’espace public certes comme les lieux de la domination patriarcale mais aussi comme des leviers de la capacité d’agir.
Située au croisement des études de genre et des études urbaines, cette thèse s’intéresse aux mobilités de femmes roumaines identifiées comme roms vivant en bidonville, en hôtel social ou en village d’insertion entre l’Île-de-France et la Roumanie. L’enquête ethnographique menée à leurs côtés révèle la place prépondérante des mobilités dans leur vie quotidienne et cela à différentes échelles. Ressortissantes de Roumanie, elles ont une pratique transnationale de l’espace européen depuis la chute du régime communiste. Occupantes sans droit ni titre ou hébergées dans des dispositifs à durée limitée, elles sont régulièrement en situation d’errance. Éloignées du marché de l’emploi et discriminées dans l’accès aux droits, leurs revenus reposent sur des activités économiques réalisées dans l’espace public. À travers l’étude du travail domestique mobile et de l’accès à la ville depuis leurs différents lieux de vie, j’explore la manière dont l’antitsiganisme et le genre modèlent les mobilités quotidiennes et, en retour, comment les femmes, dans leur pratique de mobilité, déjouent la place que leur assignent le racisme et le genre. Les descriptions fines des pratiques et des accessoires de mobilité permises par des observations en mouvement menées sur le temps long donnent à voir l’espace domestique et l’espace public certes comme les lieux de la domination patriarcale mais aussi comme des leviers de la capacité d’agir.